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4 - L'Atlantide
Premier signe précurseur : Il y a une dizaine de jours, Dani, allant acheter un journal, entend le jeune libraire discuter avec un de ses copains sur les architectures aztèques. Il se mêle à la discussion et il se trouve que celle-ci dévie sur les atlantes. Avec une théorie situant l’Atlantide aux canaries. Bon.
La semaine suivante, il passe à la médiathèque, il cherche d’abord un ouvrage sur la famille Laroche Foucauld, qui fait aussi partie d’une étude précédente, autre piste, suite à une vision de Mab, semée de coïncidences !
Puis il se consacre à la priorité du moment : les atlantes. Il emprunte donc trois autres livres :
Le premier de Robert Charoux (qu’il refermera assez vite) et deux autres :
"Le passé antérieur" de Roger Mermet.
"De la préhistoire à l’Atlantide des mégalithes" de Jean Deruelle.
Il lit le premier, qui, comme par hasard, fait référence au second !
L’auteur la situe l’Atlantide au nord de l’Angleterre.
En ce temps là, la dérive des continents n’avait pas encore séparé la Bretagne de l’Irlande, ce qui facilitait l'exploration, mais aussi les attaques des "nordiques", hordes sauvages qui descendaient des terres glacées lorsque le froid se faisait trop rude.
Mer du nord, 7000BC
Mer du nord, 3000BC
Mer du nord, 2600BC
Les bretons, hommes de Téviec commencent alors une émigration vers l’Irlande où ils fondent la race celte.
Puis ils investissent l’île d’Atlantide. Et là commence la civilisation atlante.
Tout se rejoint, pense Dani, excité comme une puce.
Cette civilisation atlante a constitué tout un empire, de la Norvège à l’Espagne. Le centre du royaume était cette fameuse île (Dogger Bank), que les atlantes ont entourée d’une énorme digue pour éviter l’engloutissement.
Ils ont essaimé sur toute la façade atlantique: les constructions égyptiennes, les mégalithes recensés sur le pourtour méditerranéen sont dus à l’influence de ces atlantes avec d’autres peuples.
Ils ont propagé leurs valeurs à travers le monde entier, ce qui explique la ressemblance entre les différents sites mythiques (aztèques, égyptiens, etc …)
La théorie des deux auteurs se situe dans l’optique "diffusionniste" des civilisations. Malheureusement, l’élévation des eaux aura raison d’eux et la fameuse île sombrera dans les flots.
Des coïncidences aident alors Dani sur cette voie. C’est le terme de "Sealand", qu’il entend à propos de l’Atlantide. Cela fait aussitôt "tilt".
Dani évoque cette histoire loufoque concernant le plus petit état du monde : il s’agit d’une plate-forme pétrolière, achetée par un milliardaire qui a créé ainsi un mini-état. Cette île artificielle a été mise en vente récemment.
Cette information vraiment ubuesque a décidé Dani à l’éditer sur son site humoristique "Inocybe".
Comme par hasard, cette plate-forme est en mer du Nord, au large de l’angleterre.
Comme par hasard aussi, il se trouve que Jean Deruelle, hélas décédé, a proposé à la fin des années 90 d’effectuer des recherches en mer du nord pour localiser l’Atlantide. Actuellement, Dani ne sait ce qu’il est advenu de ce projet, ni en quelle année Jean Deruelle est décédé. Toujours est-il que son site existe toujours, et c’est en le consultant qu’il a découvert les endroits qu’il comptait prospecter. Et c’est à proximité de ce "mini état", le plus petit au monde !
Projet des points de recherche de Jean Deruelle
Ce qui est fou, pense Dani, ce sont les coïncidences qui existent entre l’Atlantide et cet état.
Deux îles, au même endroit.
D’abord l’Atlantide: rêve grandiose, à la dimension mondiale.
Puis ensuite ce ridicule état, minuscule et insignifiant !
Ce qui rappelle à Dani une antinomie : L’immense et magnifique basilique dédiée à Sainte Thérèse, sur les hauteurs de Lisieux, où sur le fronton est écrit : "Plus on s’abaissera, plus on s’élèvera …"
Si l’architecte n’a pas tenu compte de cette devise, celui qui l’a gravée fut dans la vérité.
La mer qui s’élève, l’Atlantide qui baisse, jusqu’à en être engloutie ...
Situation qui se reproduit aujourd’hui avec le réchauffement climatique, où l’homme qui pense s’élever par sa technicité poussée à outrance ne fait que s’abaisser humainement !
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La capitale de l’Atlantide, que Platon appelle "l’Ile Royale", quand elle se sera détachée du continent, est créée sur une éminence, dans la vaste plaine existant alors sur une partie de la mer du Nord. L'île est protégée par trois enceintes circulaires. Deux cent mille humains y vivent sur un territoire de deux millions de kilomètres carré. La cité elle-même abrite de cinq cent à mille âmes. Mais la mer s’élève continuellement, et "l’île de Poséidon" est pratiquement plate.
Jean Deruelle a calculé qu’en 7000BC, pour une remontée de treize millimètres en un an, les côtes reculaient de trois cent mètres !
C’est pour cela qu’une digue est construite, haute de cinquante deux mètres, large à la base de cent quarante mètres et longue de mille huit cent kilomètres. L’ouvrage fut probablement achevé vers 3000BC. L’empire d’Atlantide assimile les techniques des autres populations. Ils innovent dans deux domaines : la politique et la science, dont l’astronomie et la métapsychie.
Vers 7000BC, ils sont maîtres de toutes les côtes et îles de l’Europe occidentale et d’une partie de l’Afrique.
En 6000BC, maîtres de la Méditerranée, où ils fondent des comptoirs relais.
En 5000BC, ils explorent la région de la mer Rouge, le golfe Persique et la mer d’Oman. Des peuplades étrangères sont peu à peu intégrées à l’empire. Des colons atlantes s’enfoncent dans le territoire égyptien, mais l’empire a aussi à gérer plusieurs périodes de froid, où d’importants flux migratoires se produisent.
Vers 2700BC, le chantier de la digue, autour de l’île royale se poursuit. Le peuple est las des lourdes charges qui lui incombent. D’autant plus, que les récoltes sont moins bonnes. Le pouvoir décide alors d’envoyer des élites en Egypte.
Les historiens ont constaté effectivement le fabuleux bond en avant de la civilisation égyptienne en 2800BC.
La dictature du pouvoir est très dure. De nombreuses exactions sont commises. Les valeurs humaines ne sont plus respectées.
L'Atlantide, imaginée...
Et l’irréparable arrive: en 2600BC, des tempêtes et des marées exceptionnelles se produisirent, défonçant la digue et balayant ainsi d’un coup la grande plaine et ses cinq millions d’habitants. Seul le "Dogger Bank", dominant la Grande Plaine, échappe au désastre.
L’élite ne tiens pas compte de l’avertissement. Les dirigeants durcissent leur position, et réfutent les principes démocratiques: plus de bien public. Assoiffés de richesse, de puissance et de gloire, ils s'alignent sur les principes de base de "l’indo-européanisation", à l’exemple des nordiques. Ainsi émergèrent des classes de guerriers professionnels, à coté des castes sacerdotales, dominant le menu peuple producteur de richesses.
C’est le début de l’âge de bronze, une mentalité de rapaces, qui dure mille ans. C’est une régression politique et sociale. Les dirigeants atlantes se vautrent de plus en plus dans l’ivresse des tueries, des destructions et des rapines. Devenus mégalomanes, les atlantes veulent absorber tous les pays de la partie orientale de la méditerranée.
Mais ils se font battre par une poignée d’Hellènes déterminés, avant le coup de grâce, donné par la nature.
En 1200BC, se produit un tremblement de terre effroyable, qui engloutit définitivement ce qui restait de l’île Royale, le "Dogger Bank". (Décrit dans le Timée de Platon).
Ce tremblement de terre (qui pourrait être dû à l'impact d'un armagedon, car il semble surprenant qu'un tremblement de terre se répercute sur une si grande surface) affecte l’Europe entière.
La preuve en est la citation de Timée: "...toute l’armée grecque fut engloutie d’un seul coup sous terre."
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